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Edgar Lion

Un portrait nuptial

La vie d’Edgar Lion au Canada commence en 1940 par une année d’internement dans plusieurs camps au Québec et au Nouveau-Brunswick. Autrichien d’origine, il est considéré comme un ennemi étranger. Grâce à des parents éloignés qui vivent à Montréal, il est libéré en décembre 1941 et s’installe dans la métropole. En 1949, il rencontre Phyllis et l’épouse neuf mois plus tard, dans la salle de bal de l’Hôtel Windsor. Ci-dessous, le souvenir de la fête et d’une nouvelle vie qui commence reste vif grâce à ce portrait nuptial.

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On s’est rencontrés lors d’une soirée à laquelle on n’avait pas été invités. C’était une fête donnée par un
professeur de l’Université McGill. Sa fille avait invité toutes sortes de personnes avec qui elle étudiait à
McGill. Je ne la connaissais pas très bien. Elle avait invité des amis à moi qui étaient aussi des étudiants
de McGill en leur disant qu’ils pouvaient venir avec un ami, qu’il y aurait des garçons et des filles. Je
faisais partie de ceux qui se sont ajoutés. J’y suis allé et ma future femme y était aussi, elle
accompagnait quelqu’un. En d’autres termes, on a tous les deux été invités comme accompagnateurs et
on ne connaissait personne là-bas, mais on s’est rencontrés. On a parlé ensemble, et ensuite, je l’ai
reconduite chez elle. C’est ainsi que tout a commencé. On s’est mariés au bout de neuf mois environ.
Où vous êtes-vous mariés?
Ses parents étaient originaires du Québec et fréquentaient la synagogue hispano-portugaise. Mais cette
synagogue était en cours de reconstruction. On ne pouvait pas s’y marier, alors ils ont loué un des
grands hôtels du centre-ville et c’est là qu’a eu lieu notre mariage. C’est le rabbin Frank, qui appartenait
à la synagogue hispano-portugaise et qu’on connaissait déjà, qui nous a mariés. Je n’avais que quelques
invités au mariage. La plupart étaient des amis et des gens de la famille de mes beaux-parents.

Elie Dawang
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